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Baromètre de Centre Inffo : la synthèse de l’UNSA

mardi 16 mars 2021 - ◷ 3 min

Connaitre l’opinion des actifs à l’égard de l’orientation, de la formation, leur perception par rapport aux perspectives éventuelles de reconversions professionnelles, tels sont les objectifs assignés à ce baromètre réalisé par le CSA (chiffres janvier 2021 vs janvier 2020) auprès de 1 600 actifs français.

Après une année 2020 très perturbée par la crise sanitaire et un marché de l’emploi très impacté dans de nombreux secteurs, les principaux enseignements de l’étude confirment les positions développées par l’UNSA ces dernières années, notamment sur le déficit d’information et d’accompagnement des actifs.

Sans surprise pour l’UNSA, le besoin d’accompagnement est un élément majeur de l’étude : le manque d’information est toujours pointé par une majorité d’actifs (55 %). Les demandeurs d’emploi et les plus de 50 ans étant parmi les catégories se sentant les plus pénalisées.

Différents acteurs sont identifiés par les répondants pour assurer cette mission auprès des actifs : les organismes de formation, les employeurs, les branches professionnelles ou encore les représentants du personnel.

Cette demande d’accompagnement est plus marquée chez les jeunes et les actifs non diplômés de niveaux infra bac ou bac.
Les diplômés du supérieur sont de leur côté beaucoup plus autonomes.
Les actifs en reconversion sont 38 % à ne pas être accompagnés et parmi ceux-ci 33 % ne savent pas à qui s’adresser, 57 % sont à la recherche d’une aide pour affiner leur projet !
Pour ceux qui ont la chance d’être accompagnés dans leur projet, 30 % ne sont pas satisfaits (38 % des ouvriers, 37 % des chômeurs) des prestations proposées.

42 % des actifs seulement connaissent le montant de leurs droits à formation

Le CPF, élément central de la réforme « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », est certes connu de 85 % des actifs, mais malgré un chiffre en forte augmentation, seuls 42 % d’entre eux connaissent le montant de leurs droits à formation.
Les ouvriers, les jeunes et les salariés des PME-TPE sont les actifs qui ont la moins bonne visibilité sur ce dispositif.
Plus décevant, un programme de formation comme CLEA (certificat de connaissances et compétences professionnelles), pourtant ciblé pour les publics les moins qualifiés, n’est connu que de 37 % de cette catégorie d’actifs.

Un tiers des actifs pensent changer d’emploi dans les deux ans

Conscients des mutations en cours, les actifs ont moins confiance en leur avenir professionnel (75 % en février 2021 contre 68 % en fin d’année 2020) et prévoient un changement d’emploi à long terme (49 %) voire dans une échéance plus rapprochée de deux ans (33 %).

Les actifs perçoivent de plus en plus les transformations rapides de leurs métiers (42 %, en augmentation de 9 points) et l’évolution des compétences.
49 % pensent se reconvertir.
20 % confient être dans une démarche de reconversion,
33 % envisagent d’en effectuer une, dans les années à venir soit au total plus de la moitié des actifs.
22% des demandeurs d’emploi et 23 % des moins qualifiés d‘entre eux (niveau BEP) n’ont en revanche pas confiance dans leurs capacités à changer de métier.

La formation professionnelle est à cet égard largement plébiscitée, la prise de conscience de son importance est en augmentation. 48 % des personnes interrogées déclarent vouloir suivre une formation dans les 12 prochains mois : les langues étrangères et l’informatique sont plébiscitées.

78 % des actifs (chiffre en augmentation de 14 points) pensent que chacun est responsable vis-à-vis de la formation professionnelle.
Cependant, les ouvriers et les demandeurs d’emploi comptent davantage sur l’aide des pouvoirs publics et des entreprises dans leur projet de formation que les autres catégories d’actifs.

Voir le Baromètre Centre Inffo

Lire les propositions de l’UNSA

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