Compte Personnel de Formation (CPF) : attention aux arnaques et aux pratiques commerciales abusives !
mercredi 23 juin 2021 - ◷ 2 min
Méthodes de démarchage illégales, pression commerciale, usurpation d’identité, …les titulaires du CPF subissent de nombreux préjudices depuis plusieurs mois. Pour l’UNSA, la vigilance s’impose et l’accompagnement des salarié·es n’en est que plus indispensable.
L’approche de la date fatidique du 30 juin pour le transfert des droits DIF vers le CPF (voir fiche pratique UNSA) semble amplifier le phénomène de harcèlement commercial et d’arnaques observé depuis plusieurs mois.
La libéralisation du marché de la formation, nourrie de pratiques marketing agressives intrusives, parfois limites en termes d’éthique doit être mieux régulée.
Dès le lancement de l’application CPF sur mobile, l’UNSA a pointé le risque de laisser les actifs sans intermédiation pour choisir leur formation.
Pour les plus fragiles, souvent victimes de l’illectronisme, un accompagnement de qualité est en effet indispensable. Devant son écran, on ne peut souvent déterminer seul la meilleure option de formation en adéquation avec ses attentes, ni même les débouchés offerts.
Plus préoccupant encore, le détournement des comptes est un phénomène qui se développe.
Prenant le prétexte d’aider les salariés, des officines de formation dérobent par exemple les codes d’accès pour détourner l’argent des comptes.
Selon les chiffres de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) ce sont plus de 10 000 comptes qui sont concernés et 12 millions d’euros ont déjà été détournés.
La CDC s’engage heureusement à recréditer les comptes concernés et a mis en place un dispositif d’information à partir du site moncompteformation
en lien avec la plate-forme Cybermalveillance
Face à tous ces pièges tendus aux salariés et alors que plus de la moitié des Français déclarent manquer d’informations sur leurs droits à la formation (Baromètre Centre Inffo), il est urgent d’agir.
Il faut lancer enfin un véritable programme d’accompagnement des salarié·es avec un Conseil en évolution professionnelle plus présent, des entreprises et des branches mieux impliquées et des acteurs publics (Pôle Emploi, Service public de l’orientation) plus performants.