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Formation professionnelle : les actifs veulent être mieux informés et accompagnés

jeudi 24 février 2022 - ◷ 3 min

Dans un contexte de mutation du travail, le dernier baromètre de la formation professionnelle de Centre inffo montre toujours une envie de changement de la part des actifs, voire de reconversion ainsi qu’une demande forte d’information et d’accompagnement.

Le baromètre de centre inffo permet chaque année d’appréhender le regard des actifs sur la formation professionnelle.

Alors que la crise COVID a accéléré les mutations du monde du travail, les actifs semblent intégrer qu’il leur faudra s’adapter voire changer de métier. 51 % l’envisagent d’ici 5 ans et 35 % dans un délai de deux ans.

Comme dans l’étude précédente 21 % des actifs (+ 1 point) annoncent préparer leur reconversion professionnelle. Ce désir est plus fort chez les moins de 35 ans et les demandeurs d’emploi.
Pour justifier leur démarche, ils émettent le souhait de faire un métier plus proche de leurs valeurs.
Les actifs sont en recherche de sens et de nouveaux horizons. Le sentiment de dépréciation de leur travail, la lassitude figurent également dans les éléments de réponse.
Pour l’UNSA, cette demande de qualité de vie au travail exprimée également dans la Primaire sociale appelle sans délai une meilleure prise en compte par les pouvoirs publics et les entreprises.
Comment est perçue la formation professionnelle ?
  80 % des actifs considèrent que la formation professionnelle est avant tout une responsabilité individuelle, avec un écart (13 points) entre les personnes ayant un niveau infrabac et celles ayant fait des études supérieures.
  Elle est toujours vue comme une contrainte pour 62 % des actifs qui considèrent manquer du temps nécessaire.
  30 % ,à commencer par les plus jeunes, nouveaux arrivants sur le marché du travail et les moins diplômés (infra bac), la jugent inutile car ne pouvant pas être mise en pratique et sans portée sur la vie professionnelle.

50 % des actifs sous-informés
Le sentiment d’être mieux informé sur la formation professionnelle progresse de 5 points mais la moitié des actifs se considèrent toujours sous-informés et notamment les plus de 35 ans, les ouvriers et les chômeurs.
La bonne connaissance des dispositifs s’améliore mais reste minoritaire. Le CPF et ses modalités d’utilisation sont mieux connus, est-ce un effet de la médiatisation des arnaques et autres fraudes subies par les consommateurs et contre lesquelles l’UNSA demande une action plus vigoureuse ? Cf article UNSA
Le rôle de l’employeur n’est à l’inverse reconnu que par un tiers des répondants (en baisse de trois points par rapport à 2021).
Pour l’UNSA, ces résultats faisant état d’un manque d’information ne sont pas bons au regard des moyens déployés notamment dans le plan d’investissement dans les compétences fléché vers les demandeurs d’emploi et posent la question du rôle de l’entreprise.

De l’importance du Conseil en évolution professionnelle
Enfin, l’accompagnement reste en 2022, comme dans le baromètre 2021 le parent pauvre que l’on veuille évoluer professionnellement ou simplement choisir une formation.
Le Conseil en évolution professionnelle intéresse largement les actifs, alors que seuls 6 % d’entre eux en ont bénéficié et que plus de la moitié de ces derniers n’ont pas été satisfait de la prestation offerte !

Pour l’UNSA, ce Conseil en évolution professionnelle (CEP) pierre angulaire de l’accompagnement tout au long de la vie active doit donc être sérieusement développé, médiatisé et amélioré quant à son contenu pour répondre aux besoins de tous les actifs.

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