La formation par l’apprentissage : l’autre voie pour la réussite

D’après les chiffres communiqués par le ministère du Travail le 4 février dernier, le nombre de jeunes entrés en apprentissage ferait un bond de 16%, soit 350 000 nouveaux contrats signés en 2019.

Nous pouvons nous satisfaire qu’enfin l’apprentissage soit considéré comme une voie de formation à part entière et espérer que les dispositifs mis en œuvre soient aussi attractifs dans la durée.

La loi du 5 septembre 2018 « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » dans son volet « réforme de l’apprentissage » a fait sauter un certain nombre de verrous pour rendre plus attractif cette voie de formation.

Sur le plan de la mise en œuvre, l’UNSA rappelle que les opérateurs de compétences (OPCO) perdent les attributions de la collecte des cotisations financières des entreprises au titre de la formation professionnelle et se voient confier un rôle majeur : ils ont à présent en charge le financement de l’apprentissage, compétence qui était dévolue jusqu’au 31 décembre 2019 aux Régions.

Par ailleurs, la libéralisation du marché de la formation qui permet aux organismes de dispenser des formations par apprentissage, faisant passer de 965 à 1200 CFA ainsi que l’élargissement de l’accès au public âgé de 29 ans révolus, sont à considérer comme des facteurs de développement.

Si les assouplissements prévus par la loi ont permis une « croissance à deux chiffres » selon les propos de la Ministre Pénicaud, il convient de rappeler que l’apprentissage est en hausse constante depuis 2015 et qu’elle est le fruit d’un travail collectif mobilisant les Régions, l’État et les Entreprises.

L’UNSA qui a toujours défendu l’apprentissage comme une voie de la réussite sera vigilante quant à la qualité des formations dispensées et sur les taux d’insertion en emploi en rapport avec la certification préparée.