Plan d’investissement dans les compétences : il faut concerter avec les territoires
vendredi 7 février 2020 - ◷ 2 min
Le Plan d’investissement dans les compétences doté de 15 milliards d’euros sur 5 ans se fixe pour objectifs de former 1 million de demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés et 1 million de jeunes éloignés du marché du travail. Ce dispositif national est décliné au niveau régional.
Le 4 février, Vanessa Jereb Secrétaire générale adjointe de l’UNSA et Patrice Bédouret Conseiller national ont participé à la réunion-point d’étape sur le plan d’investissement des compétences (PIC) associant partenaires sociaux et régions, au Ministère du travail à Paris.
Le Plan d’investissement dans les compétences lancé en 2018 et doté de 15 milliards d’euros sur 5 ans se fixe pour objectifs de former 1 million de demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés et 1 million de jeunes éloignés du marché du travail. Ce dispositif national est décliné au niveau régional via les Pactes régionaux d’investissement dans les compétences (PRIC). Dans les territoires, au plus près des besoins de l’économie, les PRIC sont censés proposer des parcours qualifiants, en ciblant particulièrement les plus vulnérables par des approches pédagogiques innovantes et un accompagnement renforcé.
En introduction de cette réunion, le Haut-Commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi, Jean Marie Marx a rappelé le bilan quantitatif du PIC pour les années 2018-2019 : plus de 650 000 bénéficiaires parmi lesquels un nombre très significatif de demandeurs d’emploi non qualifiés et de jeunes.
Il faut noter en revanche, la part plus faible des femmes et la persistance des freins périphériques à l’entrée en formation : mobilité, gardes d’enfants, logement.
De cette réunion de restitution, il ressort à nouveau le besoin d’un lien plus étroit avec les territoires pour assurer un vrai suivi qualitatif du PIC, anticiper la gestion prévisionnelle des compétences au niveau des bassins d’emploi, identifier les nouveaux métiers notamment ceux liés à la transition écologique, capitaliser sur les bonnes pratiques…
Situation paradoxale aujourd’hui, alors qu’Il y a un peu plus d’un an dans cette même salle des « Accords », lors d’une des dernières réunions de feu le Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles (CNEFOP), l’UNSA et d’autres s’inquiétaient de la disparition dans la nouvelle gouvernance (France Compétences) d’un lieu d’échange et de concertation sur les dynamiques territoriales.
Pour l’UNSA, le périmètre de France compétences restreint aujourd’hui à la régulation, n’est pas satisfaisant, il faut trouver pour l’ensemble des parties prenantes de la formation professionnelle un espace de concertation. Il en va de la réussite du PIC, et ce dans l’intérêt des bénéficiaires.