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Quelle insertion professionnelle pour les apprentis ?

jeudi 6 janvier 2022 - ◷ 2 min

Importance du diplôme, de la spécialité, de l’origine familiale : une récente étude de la DARES pointe les principaux facteurs clés de succès pour l’insertion professionnelle des apprentis du niveau CAP à BTS, six mois après leur sortie du système éducatif.

Alors que l’apprentissage explose aujourd’hui en termes quantitatifs, notamment grâce aux aides gouvernementales *, l’étude de la DARES même si elle ne concerne que les apprentis sortis en 2020, est riche d’enseignements.

Elle démontre à nouveau la pertinence des revendications de l’UNSA pour une meilleure prise en compte de l’accompagnement, de l’orientation, notamment des plus défavorisés, ainsi que la nécessité d’un meilleur lien avec les besoins en emploi sur les territoires Voir article UNSA.

Globalement, 61 % des apprentis ayant fini leur cycle en 2020 sont en emploi 6 mois après leur sortie soit un chiffre quasi stable ( -1 point) par rapport aux précédentes études de 2018 et 2019.
Les sortants de Brevet professionnel (73 %) et BTS (68 %) sont les plus favorisés par rapport au bac pro (60 %) et surtout CAP (51 %).

Le diplôme atout majeur pour l’insertion professionnelle
Le diplôme, obtenu par 85 % des apprentis tous niveaux confondus, est un facilitateur d’insertion avec un avantage plus marqué pour les CAP et les BP.
La poursuite d’études après le diplôme est en augmentation (+ 4 points au global par rapport à 2019). Un nombre significatif de ces jeunes (36 %) poursuit son cursus en apprentissage.

La spécialité de la formation, paramètre essentiel
La situation est hétérogène en fonction des spécialités et renvoie à la problématique des besoins en recrutement dans certains secteurs. Les spécialités mécaniques, structures métalliques, génie civil, construction, bois, maintenance, couverture, boucherie sont plus performantes.
Globalement, les taux d’emploi sont meilleurs pour les formations débouchant sur les secteurs de la production (63%) par rapport aux services (57 %).

Le milieu familial, facteur discriminant

Pour tous les niveaux de diplôme, les apprentis ayant un représentant légal sans activité sont défavorisés. L’écart est de 6 points (55 % vs 61 %) par rapport au chiffre global.
L’absence de réseau professionnel, l’éloignement du marché du travail des parents peuvent expliquer cet écart.

Pour l’UNSA, ce handicap social qui est un frein à l’insertion pour l’ensemble des jeunes qu’ils soient apprentis ou non, doit être mieux pris en compte dans les politiques publiques.

* Voir article UNSA : https://www.unsa.org/Apprentissage-des-chiffres-records-a-nuancer.html

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