L’UNSA demande la mise en place d’un accord cadre pour garantir l’effectivité des revalorisations. Le salarié ou agent public de la filière socio-éducative doit trouver sur son bulletin de salaire de juin la somme de 183€ avec la rétroactivité au 1er juin ainsi que la traduction en points d’indice pour les agents publics.
Des espoirs balayés
Pour rappel, le 18 février, fut une journée d’espoir pour les salariés de la filière socio-éducative du secteur sanitaire et médicosocial. Le Premier ministre annonçait un vaste plan de mobilisation pour l’attractivité du travail social, dont la prime de 183 € pour les personnels de la filière exerçant dans les 3 versants de la fonction publique et dans le secteur privé à but non lucratif. Il déclarait que 2/3 du financement seront apportés par l’État ou la Sécurité sociale. Le tiers restant sera financé par les collectivités locales. Le Président de l’Assemblée des départements de France a garanti le soutien pour le financement des revalorisations salariales.
Qu’en est-il 2 mois après ? Le projet de décret présenté lors d’une réunion du Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CSFPT), est largement en retrait par rapport aux annonces du Premier ministre. Ainsi :
– pour obtenir la revalorisation, il faut être dans le bon métier et dans le bon établissement,
– la revalorisation est soumise à l’approbation de la collectivité ,
– la transposition de ces 183€ nets par mois en points d’indice permettant d’être pris en compte dans le calcul de la retraite est refusée.
Encore de nombreux oubliés sur des motifs inacceptables
Certes pour les personnels concernés, nous espérons que le dialogue social permette la transformation comme pour les soignants dans le Ségur I. Cependant des zones d’ombre existent car il y a encore des oubliés, ce qui crée à nouveau des inégalités.
Le refus d’intégrer dans la liste des bénéficiaires les assistants familiaux ayant les enfants 24h/24 est inacceptable compte tenu du motif invoqué. La revalorisation à hauteur du SMIC accordée dans le cadre de la loi de protection de l’enfance du 7 février 2022 ne peut justifier leur exclusion.
Introduction d’un nouveau critère qui inquiète l’UNSA
La réunion informative organisée par le ministère de la santé et des solidarités, le 8 avril, a suscité plus de questions qu’elle n’a apporté de réponses. En plus de la publication d’une liste incomplète de salariés, un nouveau critère est né : la notion d’exercice principal correspondant à une fonction à hauteur de 50% du temps de travail. Ce nouveau critère inquiète l’UNSA.
Qui va décider des fonctions, comment évaluer les 50% ? De plus le sujet du versement de la prime n’est pas clarifié, quel circuit cela va-t-il emprunter ? Des efforts doivent être faits pour éviter les écueils de l’accord Laforcade signé le 28 mai 2021 et à ce jour non perçu régulièrement par les salariés.