Lors de son congrès réuni à Dijon début juin, l’UNSA réaffirmait la nécessité d’assurer à tout citoyen le droit d’accéder à des soins de qualité et de proximité quel que soit son lieu de résidence. Un amendement transpartisan à la proposition de loi Valletoux sur l’accès aux soins répondait enfin à notre revendication. Mais, une fois encore, l’Assemblée nationale a rejeté cette proposition.
Alors qu’une proposition de loi sur l’accès aux soins est en ce moment débattue à l’Assemblée nationale, un amendement transpartisan avait été déposé qui aurait permis d’améliorer les conditions d’accès aux soins dans les déserts médicaux.
Cet amendement prévoyait en effet de créer un dispositif de régulation de l’installation selon les besoins de santé des territoires.
Le principe était simple : médecins et chirurgiens-dentistes seraient autorisés à exercer leur activité en ville en fonction de leur lieu de résidence. Si ces professionnels de santé ne résidaient pas dans un désert médical, l’autorisation d’installation n’aurait pu être délivrée qu’à la condition qu’un praticien de la même spécialité et exerçant dans la même zone cesse concomitamment son activité.
Pour les zones reconnues comme déserts médicaux, aucune contrainte, les professionnels de santé concernés se seraient vu délivrer de droit une autorisation d’installation.
Hélas, cet amendement a été rejeté par l’Assemblée nationale, laissant ainsi une fois de plus la liberté d’installation aux médecins alors que le nombre de déserts médicaux ne cesse de croitre.
Pourtant, régler le problème d’accès aux soins par les seules incitationsne fonctionne pas.
Pour l’UNSA, il faut désormais que l’exécutif prenne ses responsabilités en garantissant l’accès à un médecin à tous et sur l’ensemble du territoire national. Il faut donc en finir avec la liberté d’installation des médecins libéraux pour enfin faire reculer les déserts médicaux et permettre l’accès à des soins de qualité et de proximité pour tous.