Pénuries de médicaments : le problème persiste, l’État doit prendre ses responsabilités !
lundi 19 décembre 2022 - ◷ 1 min
Pénuries d’anti-cancéreux, d’anesthésiants, de doliprane ou encore d’amoxicilline… au fil des ans le nombre de pénuries ou de tension sur les médicaments ne cessent d’augmenter. L’UNSA dénonce cette situation depuis longtemps et demande à l’État de prendre ses responsabilités !
Si depuis 2020 les choses ont un peu bougé, force est de constater que l’industrie pharmaceutique privilégie toujours (au moins pour une partie des grands groupes) la rentabilité à l’intérêt public. Ainsi la France est en panne de médicaments basiques tels que le doliprane infantile ou encore l’amoxicilline, et ce en pleine période hivernale, propice aux épidémies en tout genre.
Pourtant, sur décision, le ministre des Solidarités et de la Santé peut fixer une obligation de stock de médicaments à 1 mois.
Pour les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (ex anti-cancéreux, etc.), l’obligation est de 2 mois. Mais là encore, l’ANSM peut porter le niveau de stock attendu à 4 mois. Mais pour que cela soit effectif, doivent être constatés, dans les deux années civiles précédentes, des risques de ruptures ou des ruptures de stock réguliers.
Dans ces conditions et face à la possible mise en danger de la vie de certains patients, l’UNSA réitère la nécessité de porter les stocks de médicaments d’intérêts thérapeutiques majeur à 4 mois, et à 2 mois pour les autres traitements. Notre organisation appelle également le gouvernement à accélérer les projets de réindustrialisation pharmaceutique sur notre territoire et à amplifier la coopération européenne comme cela a pu être fait au moment de la commande de vaccin contre le covid-19.